Voici une partie des tableaux réalisés durant le stage, aussi bien à l’huile, à l’acrylique, au pastel ou à l’aquarelle

acrylique d'Angela Lacouture (d'après une photo sur Pinterest)
huile de Nadette Parais
acrylique de Claudine Goizet
huile de Cécile Llorca
pastel de Cécile Llorca
pastel de Lénaïck Fenillat
pastel de Michelle Raballand
pastel de Françoise Guillaume
acrylique de Jeanne Pondjikli
huile de Nicole Dupin
pastel de Stéphanie Gilet
pastel de Danielle Lorend
huile de Nicole Dupin
pastel de Nicole Dupin
aquarelle de Mauricette Moreau
huile d' Evelyne Fougère (en cours)
pastel d'Eliane Le Mouellic
huile de Nicole Dupin
acrylique de Dominique Chaillot
aquarelle de Françoise Guillaume
huile de Virginie Dufermont
huile de Virginie Dufermont

Le texte ci-dessous a été donné et expliqué, à l’aide de schémas, de photos et d’exemples de tableaux.

STAGE SUR LA VAGUE, sa transparence et son écume                                                                                                                      Nelly SIMON

La vague, à la fois attirante par son dynamisme, son utilisation sportive ; apaisante par son bruit continu ; mais aussi effrayante par sa force quelque fois dévastatrice. Nous allons voir pourquoi les vagues, leur formation, leur évolution, et comment rendre leur couleur, leur mouvement, leur transparence.

Pourquoi les vagues ?

A cause principalement du vent (se déplace d’un anticyclone vers une dépression) qui par sa force et son souffle en continu va faire pression sur la surface de l’eau ; les vaguelettes vont peu à peu se développer, en train d’ondes, s’amplifier jusqu’à devenir de puissances ondulations qui vont s’élever, leur crète et leur creux se rapprochent et à un moment leur cambrure dépasse un point critique et la vague se brise, déferle. Des rouleaux se créent. De l’écume blanche apparait (émulsion d’oxygène, d’eau salée, de microalgues, plancton), elle est blanche car la lumière se réfléchit dans toutes les directions) et des éclaboussures se forment. Cela va dépendre aussi du fond marin bien sûr, de la pente de l’estran, des obstacles importants rencontrés (d’où du ressac, une mer hachée, ou croisée qd il y a 2 obstacles), des courants…En s’élevant la vague devient transparente, bleue ou verte très claire, car moins épaisse, la lumière filtre à travers.

Par quoi commencer ?

  • Observer la photo: de quel côté déferle la vague (D ou G) ? Quels sont les différents stades de la vague : cambrée, avec une petite frange d’écume, un début du déferlement, en rouleau, complétement cassée et pleine d’écume ? Observer le réseau d’écume en avant de la 1ère vague ainsi que le brouillard de fines gouttelettes que le vent renvoie en arrière.
  • Faire un schéma avec des flèches pour la direction de l’eau, marquer les zones d’ombre. L’idéal serait de faire une photocopie en NB de votre photo pour mieux voir les valeurs de gris.
  • Plisser les yeux pour voir les couleurs globales sans les détails. Observer que la ligne d’horizon est sombre (beaucoup d’eau transparente), + on progresse vers le 1er plan, + c’est clair. La mer et l’océan sont toujours + foncés que le ciel. Pour qu’une vague ressorte bien, que son écume soit mise en valeur, marquer sa base par une couleur+ foncée, car la vague qui éclate fait de l’ombre à sa base. Ne pas hésiter à renforcer les contrastes, la vague en sera plus lumineuse.
  • Si on voit le sable, noter que devant la vague qui lèche le sable il y a une ombre. Le plan de l’estran est aussi +ou – incliné et en partie mouillé.
  • Penser aussi à l’harmonie des couleurs entre le ciel et l’eau (petits renvois de couleurs entre eux).
  • Faire des essais de couleurs sur une feuille, ne pas multiplier le nombre de couleurs pour que cela soit harmonieux.

Au pastel

– Faire un dessin léger avec différents crayons pastel clair ou foncé selon les zones, préciser les différents plans, hachurer les zones d’ombre. Fixer éventuellement le dessin.

– Puis travailler de haut en bas, donc l’arrière-plan en 1er, le + verticalement possible avec les pastels les + durs en 1er. On pose en 1er des couleurs + foncées, les + claires arrivent à la couche suivante. Fondre du bout des doigts. Refixer si nécessaire, si l’accroche est – bonne. Renforcer par de nouveaux passages de pastel. On peut enlever si besoin la couleur avec un petit pinceau. Bien suivre le mouvement de l’eau selon les flèches du schéma. Là où la vague est transparente, poser un bleu clair, un vert clair, du jaune éventuellement. Passer à plat sans appuyer des pastels bleu pâle soit au crayon, soit avec la tranche du bâton pour montrer le mouvement de l’eau, et l’écume qui est dans l’ombre de la vague.

La finition se fait avec des pastels tendres + clairs surtout au niveau des lumières, regarder souvent le schéma pour suivre la direction de l’eau. On peut émietter avec un cutter des bâtons de pastel au-dessus de votre travail posé à plat pour faire les éclaboussures, et les écraser doucement du doigt.

Prendre du recul, ajuster. Travailler le + proprement possible et ne pas fixer à la fin le travail pour un beau résultat.

A l’aquarelle

-Anticiper le travail en réservant les zones de lumière : écume, éclaboussures (laisser du papier non mouillé, ou mettre du drawing-gum sur un pinceau mouillé au savon en 1er ou sur une plume ou sur une brosse à dent pour les éclaboussures ou de la bougie blanche, attention pellicule grasse restant)

Tester les couleurs sur une feuille, penser à exagérer les couleurs car en séchant elles s’affadissent.

– Commencer par le ciel, puis faire de grands aplats par couleurs (1 pinceau par couleur) en suivant bien le mouvement de l’eau, soit mouillé sur mouillé (papier brillant, attendre qqs secondes), soit mouillé sur sec en laissant par endroit du papier sec blanc. Puis accentuer progressivement les couleurs soit sur papier encore mouillé ou en train de sécher. On s’arrête aux vagues ayant de l’écume pour bien réfléchir à l’écume (soit on la réserve, soit on commence à poser des couleurs et on rouvre aussitôt les blancs avec un essuie-tout, ou avec un pinceau semi humide rincé à l’eau claire ou avec une éponge + essuie-tout ou un vaporisateur+ essuie-tout) bien réfléchir aussi à la transparence de la vague, car il faut y poser des couleurs claires bien diluées. Eventuellement tamponner avec un chiffon ou un essuie-tout pour retirer de la couleur. Pour les traits de mouvement descendant de la vague, on peut prendre un pinceau éventail.

– Si l’écume est dans l’ombre de la vague, elle doit être traitée en bleu clair ou violet ; si elle est dans la lumière, elle sera teintée de la couleur de la lumière (blanche, jaune pâle, rose…).

Pour l’écume en réseau, on peut rendre l’effet de matière en posant un film alimentaire plissé sur la peinture fraiche, attendre le complet séchage et le retirer.  Sinon, on peut prendre en même temps 2 pinceaux ronds chargés (en blanc avec ou non du bleu ou du violet) et en les tordant.

-Pour les éclaboussures, soit on a réservé au début le papier avec du drawing-gum projeté grâce à une brosse à dent, on l’enlève alors en fin de travail ; soit on pousse la peinture au-dessus de la vague vers le haut avec un pinceau, cela enlève de la peinture, soit on éclabousse de peinture aquarelle blanche ou gouache ou acrylique blanche à l’aide d’une brosse à dent ou grâce à un pinceau « marteau » qui tapote le pinceau chargé en blanc. On peut aussi bien essuyer son pinceau pour qu’il soit sec.

– Prendre du recul, ajuster

A l’huile (ou acrylique avec retardateur)

Mise en place des zones avec un pinceau chargé d’une couleur pâle et de white

Tester les couleurs, n’en garder que 5 au maximum + du blanc.

– Commencer par l’arrière-plan, le ciel puis progresser vers le 1er plan en larges aplats soit en procédant pour l’huile selon la technique « gras sur maigre », soit au couteau, soit en alla prima sans diluant du tout. La vague qui éclate est beaucoup + claire (vert émeraude + blanc, + jaune, bleu très pâle), bien foncer sous elle, cela fera ressortir l’écume. Le sens des coups de pinceau est primordial, ils donnent le mouvement.

En 2ème couche ou passage, faire des ajustements de couleurs, de plus les détails apparaissent. Faire des frottis un peu + foncés dans la zone transparente de la vague pour donner le mouvement de l’eau.  Le réseau d’écume peut se faire facilement au couteau avec sa tranche en blanc, le blanc va se mélanger avec la couleur sous-jacente.

– Avec le pinceau éventail ou un pinceau plat donner le mouvement de creusement et de descente de l’eau dans la vague qui se creuse, avec le couteau chargé en blanc et bleu pâle donner le mouvement de l’écume de la vague qui éclate et qui descend. On doit voir le volume de la vague, les différentes couleurs aident.

– Pour les éclaboussures, soit on donne de petits coups de couteau en haut de la vague verticalement et irrégulièrement, on atténue si nécessaire, soit on projette avec une brosse à dent chargée de blanc, ou de bleu pâle à l’ombre des gouttelettes de peinture, soit on utilise un pinceau en poils durs ébouriffé

– Ne pas trop exagérer les effets, prendre du recul, ajuster.

Les différentes couleurs : Faire les tests de couleur avant sur papier

– le ciel : 2 bleus et du blanc de zinc, bleu céruléum, cobalt, phtalocyanine. Il est + clair du côté du soleil et à l’horizon. A l’opposé du soleil il est + soutenu. On retrouvera les bleus utilisés dans l’eau et inversement certaines couleurs de l’eau seront posées sur le ciel en petites touches

– La ligne d’horizon de l’eau est sombre : bleu de Prusse, bleu outremer, indigo avec si nécessaire du gris de Payne…

– En se rapprochant du 1er plan, l’eau s’éclaircit et s’agrémente de vaguelettes aux crètes blanches

– L’intérieur de la vague transparente : vert émeraude ou vert phatalo ou vert permanent + blanc + jaune cadmium éventuellement ou un des bleus du ciel+ blanc, cela peut aussi être un des bleus déjà utilisé et du jaune citron + blanc ou un bleu turquoise. Si la vague transporte du sable rajouter de l’ocre

– sous celle-ci un bleu foncé (celui de la ligne d’horizon + blanc éventuellement)

-L’écume à la lumière : blanc de titane ou légèrement teinté en jaune pâle, rose… ; bleue pâle ou violette pâle à l’ombre. Bien donner le volume de l’écume de la vague qui éclate par différents couleurs

– S’il y a des rochers, choisir les teintes de terres, d’ocre ; de même si on voit l’estran.

schéma de la formation de la vague

Ce stage a été donné durant 2 samedis, mais aussi en semaine, car beaucoup trop de personnes voulaient y participer.